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Côte d’Ivoire: La machette est de retour dans les universités ivoiriennes.

On assiste à de nouveaux soulèvements à la machette à l’université de Cocody et on pose la question au ministère de l’enseignement supérieur, à quand la stabilité du système éducatif?

Aujourd’hui en Côte d’Ivoire, laisser son fils arpenter les rues des universités ivoiriennes c’est courir de gros risques. On ne sait pas si les enfants pourront revenir vivants à la maison et voilà les cadres de demain dont le pays voudrait bien s’en servir pour son développement qui transforment leur cadre de vie en un lieu de bataille.

Quand on arrive à l’université de Cocody, ce sont les membres de la FESCI qui dictent leurs lois au point où même les enseignants ont peur d’eux qui leur obéissent. Aujourd’hui, tous les diplômes ivoiriens universitaires à l’étranger n’ont aucune valeur et de crédit, mais cela ne dit rien aux autorités qui laissent comme si elles y trouvaient leurs comptes. Depuis plusieurs jours, les cours sont arrêtés et tous les accès à l’université sont quasi impraticables et inaccessibles. 

Les étudiants sont en colère et contre qui, leur avenir ou contre le pouvoir? C’est dans quel pays les apprenants commandent ceux qui les enseignent?

Le manque de formation et d’éducation de qualité, donne toujours des résultats médiocres, alors, comment pourrait on trouver des cadres compétents, capables et bien formés, surtout conscients des enjeux qui, pour peu, se machettent devant des forces de l’ordre épuisées de toujours revenir s’affronter à des étudiants qui s’entêtent à ne pas savoir que leur avenir se joue?

Si l’université est malade, comment les autres filières éducatives seront efficaces pour vouloir un jour devenir étudiant? Nous étions dans les 70 et peut-être bien avant, quand un lycéen obtenait son BAC, c’était la fête parce que sa famille venait d’avoir un haut cadre, ce qu’on appelait autrefois, les commis d’état. C’était la fête. Après l’imposition de leur multipartisme, l’école ne sert plus de cadre de formation, mais de champ de guerre. Pendant ce temps, ceux qui devraient taper leur poing sur la table, envoient leurs enfants étudier dans les grands stables en la matière et laissent végéter sur place, les enfants des pauvres inconscients. Qui sont ceux qui vont le regretter?

Il faut faire reconnaître que l’éducation et la formation sont des baromètres qui qualifient le bon fonctionnement de la politique dans un pays, c’est pourquoi, les ministres nonchalants ne durent pas à la tête de ce ministère sensible parce qu’il est capital, mais en Côte d’Ivoire, on prend toujours les mêmes pour refaire les mêmes choses. 

Les étudiants sont en train de se découper à la machette et on fait comme si de rien n’était, il n’y a rien à voir, circulez, mais où en sommes-nous ? C’est le pays d’Alassane Ouattara? Non, dites-nous autre chose mais pas ça, le pilier de tout développement.

Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions, car à force d’observer la situation sans solution, nous sommes dans l’obligation d’agir, mais tout ça, c’est encore à l’actif du président Ouattara et bien bien dommage.

     Joël ETTIEN 

Directeur de publication: businessactuality.com

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